Énigmes médicales > Quelques réflexions sur l’hypnose

La nature de l’hypnose

Le mot „hypnose” vient du mot grec ὕπνος .

Le mot „hypnotiser” signifie induire un sommeil particulier, pendant lequel le sujet hypnotisé se trouve dans un état second, inhabituel. L’une des techniques d’hypnose consiste à passer les mains devant le visage de la personne sensée être hypnotisée. Le même résultat peut être obtenu si la personne qu’on veut hypnotiser fixe son regard sur un pendule ou un autre petit objet placé devant ses yeux. Dans les deux cas, les mains de l’hypnotiseur se trouvent très près du visage de la personne hypnotisée qui est ainsi exposée aux effluves provenant de l’organisme de l’hypnotiseur. Le temps nécessaire pour mettre un sujet en état hypnotique varie selon les qualités de l’hypnotiseur et du sujet hypnotisé. Néanmoins, d’une part, il existe des personnes insensibles à l’hypnose, et d’autre part certaines personnes y sont très réceptives.

La personne sous hypnose présente les signes suivants : somnolence, nausées, des modifications dans le fonctionnement du système nerveux, digestif, respiratoire, ainsi que des hallucinations et de l’hystérie.

Le neurologue français, Jean-Martin Charcot (1825-1893) déclarait que, par l’hypnose, on amenait le patient à l’hystérie, donc un état pathologique.

Le physiologiste russe, Iwan Petrowitsch Pawlow (1849-1936), lauréat du Prix Nobel de médecine, affirmait que les personnes hystériques présentaient divers états hypnotiques, et que la schizophrénie était un état chronique de l’hypnose. Comme Iwan Petrowitsch Pawlow démontra qu’il était possible de provoquer par l’hypnose les symptômes identiques aux symptômes de la schizophrénie, les séances d’hypnose étaient interdites par les autorités de santé russes aux personnes sans diplôme de médecin depuis 1926. On recommandait aux médecins qui réalisaient des séances d’être accompagnés par du personnel médical, et d’établir un compte rendu, surtout s’il s’agissait de patients affabulateurs.

Jusqu’en 1860, on admettait que l’hypnose était un état induit par l’action des fluides ou des courants spéciaux, ou bien des ondes magnétiques provenant d’organisme de l’hypnotiseur (magnétiseur). Pourtant, des recherches scientifiques ne découvrirent rien de particulier dans les émanations des hypnotiseurs. Ces théories furent rejetées, et d’autres, parfois contradictoires étaient nées. Dans le même temps, diverses méthodes d’hypnotiser apparurent, sans pour autant faciliter une explication de la nature exacte de l’hypnose.

Le phénomène mystérieux d’hypnose fascinait des thérapeutes qui ont adopté l’hypnose dans leurs pratiques de soins. Le savoir-faire dans le domaine de l’hypnose est devenu un outil dans l’arsenal des médecins tels que les psychiatres, les psychologues, les sexologues ou les naturothérapeutes.

Il existe plusieurs techniques d’hypnose. Je propose de les diviser en deux catégories: l’hypnose curative et l’hypnose néfaste.

L’hypnose curative

Pendant les séances d’hypnose curative, on met le patient en état hypnotique en utilisant le langage. Cela se passe en cabinet ou parfois, la communication verbale se fait par téléphone, par la voix enregistrée sur des cassettes audio, et aussi par la radio ou la télévision. Le psychothérapeute Anatolij Kaszpirowski était célèbre par ses émissions télévisées transformées en séances d’hypnose.

Un éminent hypnologue, la professeur Maria Szulc, étudiait les effets de l’hypnose sur le corps humain, et l’application de l’hypnose dans le but thérapeutique pour traiter la toxicomanie, la névrose, les troubles de la parole, les troubles de concentration, ainsi que comme substitut à des méthodes classiques d’anesthésie, et pour traiter la douleur. Elle participait à de nombreuses conférences internationales dédiées à l’hypnologie curative. Maria Szulc est aussi inventrice d’une méthode originale de bio-stimulation, une méthode apparentée à l’hypnose, qui consiste à s’adresser à l’inconscient le plus profond du patient, et d’y introduire des messages verbaux destinés à éveiller des réserves énergétiques, à modifier un „programme erroné enregistré” dans l’inconscient du patient, et, à initier l’auto-guérison. Cette méthode est plus efficace que l’hypnose classique pour guérir de l’alcoolisme, des maladies de civilisation, des maladies psychosomatiques Elle permet de soigner en cas de problèmes psychologiques, comme des phobies, des manies,des névroses, la timidité, et d’autres. La méthode de Maria Szulc est parfois utilisée dans le travail de re-socialisation des délinquants. Sa seule contre-indication sont des graves maladies psychiques.

L’hypnose nocive

Les conditions dans lesquelles les séances d’hypnose se déroulent sont très importantes, et elles ont des conséquences pour la santé du patient.

Le problème majeur est une exposition du patient aux effluves de l’organisme de l’hypnotiseur parce que, en état hypnotique, tout comme la nuit pendant le sommeil, l’individu devient plus vulnérable. Ainsi, il arrive que le patient sensibilisé aux antigènes provenant de l’organisme de l’hypnotiseur manifeste des symptômes de l’agglutination passive des érythrocytes tels que:

la somnolence, les nausées, des troubles nerveux, cardiaques, respiratoires, une sensation d’étouffement, l’engourdissement des membres, les hallucinations visuelles, et le patient peut même décéder.

Puisque l’hypnose peut s’avérer parfois dangereuse pour le patient, je propose de revenir sur l’ancienne définition de l’hypnose comme le phénomène provoqué par des „fluides” émis par l’organisme de l’hypnotiseur.

Un exemple de l’hypnose nocive est présenté sur la Figure N°1 qui a été réalisée selon une photographie prise pendant une séance d’hypnose du célèbre psychiatre finnois Reima Kampman . Les postures des personnes sont inchangées, mais j’ai complété cette image par le dessein des haptènes sécrétés par le souffle et les mains de l’hypnotiseur. Il faut souligner que les mains contiennent un nombre considérable de pores sudoripares sécrétant de la sueur chargée d’haptènes.Sans en être conscient, l’hypnotiseur suggère au patient : „ Tiens, inspire mes haptènes”. Les haptènes étrangers ont, dans certains cas, la capacité de modifier chimiquement les déterminants antigéniques érythrocytes, qui peuvent être liés aux anticorps. De gros amas de ces molécules bloquent les capillaires, et ils perturbent la circulation sanguine, et en conséquence, l’oxygénation des tissus, ce qui est surtout nocif pour le cerveau.

Le docteur Reima Kampman est l’auteur du livre „ Hipnotically inductet multiple personality” (Le changement de personnalité pendant l’hypnose). Au cours de l’hypnothérapie pratiquée chez 450 patients, 190 d’entre eux ont atteint l’état hypnotique profond, et 14 d’entre eux ont changé de personnalité, en déclarant être retournés quelques milliers d’années en arrière. Une patiente sous hypnose, Kirsti Otsamo, marmonnait des mots incompréhensibles, et elle ne répondait pas toujours aux questions posées. Par moments, elle déclarait qu’elle était morte, pour dire ensuite qu’elle était Russe en poursuivant qu’elle naviguait dans un bâteau, et qu’elle est morte de nouveau,etc.. Cette femme subit à cinq reprises les effets d’une mauvaise oxygénation de son cerveau, et elle se trouvait ainsi à la limite entre la vie et la mort. Après la séance, elle ne pouvait pas se souvenir de ce qu’elle disait pendant l’hypnose, et elle avait l’impression qu’un quart d’heure seulement s’était écoulé. En réalité, son état hypnotique avait duré trois heures. Et plus tard, elle se sentait très mal, elle ressentait un vide intérieur. Plusieurs heures plus tard, elle retrouva ses esprits.

Un psychanalyste américain, Lewis R. Wolberg écrivait que sous hypnose : „ […] la sensation de détente et la somnolence donnent l’impression de descendre dans un puit ou de monter dans un ascenseur. Le patient se voit lui-même évoluer dans les airs sur un tapis volant magique”.

D’autres sensations qui on été citées sont:

– mon corps et mon esprit se sont séparés ;

– mon corps me paraissait étranger comme s’il ne m’appartenait pas ;

– je croyais être debout dans un coin de la pièce tout en me regardant assis sur le divan ;

– je voyais une lumière aveuglante.

Les états hypnotiques

Les hallucinations observées pendant les séances d’hypnose et les hallucinations consécutives à des arrêts cardiaques ou après de fortes hémorragies chez des personnes en état de mort clinique qui ont survécu grâce aux soins de réanimation sont similaires. Un médecin américain, Raymond A. Moody les décrit dans son livre. Je cite :

– „ Plusieurs personnes parlent d’une sensation d’apesanteur, une sensation de nager ou de voler”

– „ Un patient a déclaré : Je sentais que je quittais mon corps. J’avais l’impression que je planais.

J’ai touné la tête, et je me suis vu allongé sur le lit.”

– „ Un autre patient a dit : „ Au début, je me sentais horriblement mal, et tout à coup, j’ai vu une vive lumière. Il y avait une énorme luminosité.”

Les patients des docteurs Reima Kampman, Lewis R. Wolberg et Raymond A. Moody, décrivaient leurs sensations d’une manière qui fait penser aux hallucinations que les pilotes subissent en cas de panne ou d’accident d’avion.

Les pilotes d’avion reçoivent une instruction sur le phénomène de l’hypoxie, autrement dit, du manque d’oxygène. Le niveau d’oxygène baisse au fur et à mesure que l’avion monte, et la hauteur de 5 kilomètres d’altitude est une limite supérieure au-delà de laquelle l’équipement pour alimentation en oxygène est nécessaire. Sinon, à partir de 7 kilomètres d’altitude, on risque d’avoir les symptômes suivants : une atteinte des processus mentaux dont on ne se rend pas compte (troubles sensoriels, perte de mémoire, perte d’attention, euphorie), des troubles cardiaques, des troubles de la vue, une perte de connaissance. Les pilotes professionnels passent des tests une fois par an dans une cabine de basse pression où ils ont l’occasion d’éprouver sur eux-mêmes les effets du manque d’oxygène.

En conclusion,on peut dire que les hallucinations se manifestent pendant :

– les séances d’hypnose réalisées par le docteur R. Kampman,

– le sommeil hypnotique décrit par le docteur Lewis R. Wolberg,

– l’état de mort clinique décrit par le docteur R. Moody,

– une hypoxie profonde.

– certaines thérapies par les biochamps ( voir l’article La thérapie par les biochamps)

Il y a une cause commune pour des cas d’ hallucinations énumérés : c’est une insuffisante alimentation cérébrale en oxygène, quelque soit leur facteur déclencheur. Elle constitue un danger pour la personne qui la subit.

Le jeu de l’hypnose

Le jeu de l’hypnose est-il sans danger ? La plupart des gens pensent que oui.

Un jour, une mère de famille très inquiète vint me voir pour connaître mon avis au sujet de son fils qui avait le don d’endormir d’autres personnes, si efficacement qu’à leur réveil ces personnes ne se souvenaient de rien. Pour endormir quelqu’un, il s’approchait de la personne donnée, il mettait ses mains tout près de son visage, et il la regardait dans les yeux. L’effet était immédiat.

Son fils se découvrit ce don extraordinaire récemment. La mère n’était pas sûre si elle devait s’en réjouir ou s’en désoler car elle ne savait pas trop quoi en penser. Elle voulut me demander si le don de son fils avait une quelconque utilité pratique en médecine.

Étant donné que ce genre de capacités n’était pas si rare, et j’étais là pour en témoigner, c’est en plaisantant que je demandai l’âge de son fils :

– 25 ans.

– C’est donc une fille qu’il a endormi !

– C’est vrai, mais il endort d’autres personnes aussi, sans distinction de sexe. Quoique pas tous, pas moi. Il n’arrive pas à m’endormir.

– Il ne peut pas vous endormir car vos groupes sanguins sont identiques.

– Effectivement. Nous avons tous les deux le groupe sanguin A 1.

Je lui donnai ma version du phénomène « d’hypnose », et je trouvais judicieux de l’avertir des risques de cette pratique. Il serait plus prudent de la part de son fils de rompre avec une fille qu’il « endormait ». Il devrait aussi arrêter les expériences d’endormissement qui risquaient de mal se terminer chez des personnes « allergiques » aux haptènes provenant de ses effluves corporels. La compatibilité des groupes sanguins, y compris celle du facteur de sécrétion d’antigènes, était selon moi un critère essentiel pour bien choisir une candidate au mariage, et pour assurer une vie longue, heureuse et en bonne santé.

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