Les troubles psychiques > Une double chance

Il y a deux possibilités quand on connaît une information importante: on la garde pour soi, ou bien on la partage avec d’autres personnes. Je choisis la deuxième.

Un jour, je me suis rendu à une foire de ma ville, et j’y posai mon stand pour vendre mes ouvrages. Ma première cliente était une jeune femme qui s’attarda un bon moment, puis elle acheta un des mes livres. Et le soir même, elle revint, très émue, à mon stand pour me raconter son histoire qui ressemblait tellement à celles décrites dans le livre.

Elle s’était mariée avec un homme qu’elle aimait. Ils ont d’abord célébré le mariage civil, et ensuite le mariage religieux. C’est peu après que les problèmes commencèrent. Dans leur vie intime, cette femme souffrait d’une sensation d’étouffement qui l’angoissait à tel point qu’elle criait comme une folle. Son mari décida, pour une fois, de l’emmener dans un hôpital psychiatrique où un médecin la jugea malade mentale, et il prescrivit des médicaments psychotropes. Le traitement ne rien changea.

Quelques années plus tard, elle se mit en couple avec un autre homme. La chance lui a souri. Une autre vie commençait. Mais il fallait mettre fin à son premier mariage. Finalement, la procédure de l’annulation du mariage civil se bien déroula, et elle était moins contraignante que celle du mariage à l’église, qui se prolongeait à l’infini. Rien d’étonnant, des arguments solides étaient exigés.

Le cas de cette femme attira mon attention car c’était une occasion pour moi de confirmer l’existence du lien entre l’effet des haptènes du mari et l’apparition de la maladie psychique chez sa femme. Ainsi, selon les conseils du docteur Tadeusz Dobroslawski, il fallait prélever les échantillons de salive des membres de la famille du malade. En l’occurrence, il s’agissait de salive du mari de cette femme. Mais, il refusa de le faire.

Il était évident qu’il fallait lui expliquer l’importance de cette analyse. Pour cela, je suis allé à son domicile car je ne pouvais pas faire autrement. Dès que je me présentai devant son appartement avec l’intention de lui offrir mon livre, l’homme se mit en colère noire. Et pour me chasser au plus vite, il criait, il hurlait. Des voisins sont venus voir ce qui se passait.

Cette fois, c’était moi qui avais la chance de ne pas avoir été poussé dans l’escalier. Il s’en fallut de peu pour qu’il ne me crache dessus.

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