Qu’est-ce-que les haptènes ? > Êtes-vous de groupe A1 ou A2 ?

C’est un médecin et biologiste autrichien, Karl Landsteiner, qui a découvert, dans les années 1900-1901, les premiers groupes sanguins. Il a pu déterminer les groupes sanguins en fonction de la présence ou de l’absence de certains antigènes sur les membranes des érythrocytes.

Il a proposé aussi d’attribuer des chiffres : I, II,  III, IV  pour dénommer les groupes sanguins.

C’est à Ludwik Hirszfeld et von Dungern qu’on doit les appellations A, B, AB, et O (zéro, changée plus tard en lettre « O »).  Ces appellations ont été adoptées dans le monde entier en 1928.

Ludwik Hirszfeld, médecin  microbiologiste et sérologiste polonais, a été le premier à prévoir une existence possible du conflit sérologique entre la mère et l’enfant, confirmé plus tard par la découverte du facteur Rhésus. Il a aussi découvert l’hérédité des groupes sanguins.

Tableau 1 :  Fréquence des groupes sanguins dans la population :

Pays A1 A2 B A1B A2B 0 C D E
France * * 8 * * 43 * * *
Pologne 30 10 18 6,4 1,6 34 70 83 30
G-B 32,8 8,2 10,5 2 0,5 46 42 59 15
Chine 20 5 35 8 2 30 99 *

* Manque de données.

Pour la France, les données disponibles:

– le groupe A: 45 %

– le groupe AB: 3%.

Chaque individu possède sur ses érythrocytes  divers « paquets » d’antigènes. De nombreux déterminants antigéniques existent non seulement sur les membranes des érythrocytes mais aussi sur les membranes des leucocytes, des plaquettes et différentes cellules.

Les déterminants les plus importants sur les membranes des érythrocytes  sont  les antigènes A, B (du  système ABO) et D (du système Rhésus). Mais le fait de connaître le groupe sanguin ne suffit pas pour pouvoir déterminer le genre de déterminants existant sur d’autres cellules du corps.

Les analyses d’antigènes présents sur les plaquettes, les lymphocytes et d’autres cellules ne sont pas incluses dans les analyses de routine. En général, on effectue des analyses concernant  les plus importants, les plus forts antigènes immunogènes : A, B,  D et H.

L’antigène  H est un antigène public. Il est présent chez presque tous les humains (99,99%), mais la quantité de cet antigène n’est pas identique chez tout le monde. Il dépend du groupe sanguin, ce qu’on peut présenter par l’ordre décroissant, comme suit :

0  >  A2 >  B  >  A2B >  A1 > A1B

Il est impossible d’envisager la prévention contre les maladies dues à l’action chimique du corps  humain, sans prendre en compte la différence entre  l’antigène A1 et l’antigène A2 .

Il est absolument nécessaire de compléter les analyses sanguines pour pouvoir déterminer ces sous-groupes, d’autant plus que c’est une démarche facile à réaliser. On les note rarement sur les cartes de groupe sanguin et on se contente de mentionner seulement le groupe A.

Et si cela ne suffisait pas, l’art médical moderne indique la transfusion du donneur A1 au receveur A2, de même que le sang A1B  au receveur A2B. Selon les observations de l’auteur, de telles transfusions sont réussies seulement en apparence. C’est un leurre, une sorte de bombe à retardement car, un peu plus tard, des séquelles apparaissent chez les transfusés, ainsi que des maladies diverses aux origines « inconnues » (voir les articles de la rubrique Enigmes médicales).

L’impact réciproque des antigènes (haptènes) A1 et A2 ne se limite évidemment pas uniquement lors des transfusions sanguines comme nous verrons sur les autres articles de ce site.

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