Qu’est-ce-que les haptènes ? > Le système Lewis
Les recherches avancées ont permis de découvrir que dans les liquides corporels humains existent, outre les antigènes de groupes sanguins, les antigènes du système Lewis : Le a et Le b.
Les antigènes Lewis sont produits en dehors du sang, dans des tissus de l’organisme, c’est pourquoi ils apparaissent d’abord dans les sécrétions. Les antigènes Le a et Le b apparaissent dans le sang en tant que „ nouveaux arrivants”, et ils ont la capacité de se lier avec les érythrocytes.
La présence d’antigènes Lewis dans la salive d’un individu signifie qu’il a hérité au moins d’un gène Le, et son génotype est LeLe ( homozygote ) ou bien Lele ( hétérozygote). L’absence d’antigènes Lewis dans la salive d’un individu indique que cet individu a le génotype lele (homozygote).
Les antigènes Lewis sont présents sur les érytrocytes en quantités différentes au cours de la vie d’un individu, et ils peuvent même disparaitre. C’est pour cette raison, il est difficile parfois de déterminer le vrai génotype Lewis. Il y a des cas où les antigènes Lewis ( génotype LeLe (ou Lele) sont détectés dans la salive, mais pas sur les érythrocytes. On voit aussi des bizarreries ou une sorte de miracle où ces antigènes existent sur les érythrocytes mais ils sont absents dans la salive. Ce résultat est tout à fait crédible chez l’ individu ayant le génotype lele. Le chapitre de ce livre intitulé „Mes haptènes dans ton sang” démystifie ces « miracles ».
Un individu ayant les deux antigènes Le a et Le b dans ses sécrétions corporelles possède les gènes Le et Se qui sont indépendants, mais qui coopèrent ensemble. Une personne, qui a hérité du gène Le et Se , possède les antigènes Le a et Le b pendant 10 jours après la naissance.
Ensuite, ces antigènes passent dans le sang, et ils se lient avec les érythrocytes. Néanmoins, l’antigène Le a sur les érythrocytes est un antigène passager: il y reste les deux premières années de la vie.
Ensuite, il semble disparaître, au point d’être indétectable. Seul l’antigène Le b subsiste. Cela s’explique par le fait que l’organisme transforme les antigènes Le a en Le b , et l’individu donné appartient dans ce cas au sous-groupe L a -b+ .
Le gène qui commande cette transformation d’antigènes Lewis est en même temps celui qui commande le statut de sécréteur ou de non-sécréteur de l’individu donné.
Ainsi, un individu qui appartient au sous-groupe Le a -b+ est sécréteur. Par contre, si la transformation des antigènes Le a en Le b ne se fait pas, alors l’individu appartient au sous-groupe Le a+ b- , et il est non-sécréteur.
Tout au long de sa vie, l’individu doté de la capacité de sécrétion d’antigènes sera mieux armé contre des agents pathogènes, et son système immunitaire sera plus efficace par rapport au système immunitaire des individus non sécréteurs (source).
De rares individus n’ont pas du tout de substance Lewis dans leurs sang ni dans leurs sécrétions corporelles. On les considère comme non-sécréteurs ( Le a- b- ). Il existe aussi le sous-groupe Le a+ b+ , mais il est exceptionnellement rare.
Chez les femmes enceintes, les antigènes Lewis sont parfois absents sur leurs érythrocytes, alors il vaut mieux utiliser leur salive pour le test.